Un À un moment donné de mon apprentissage, je me suis dit que si je voulais être un bon nouvelliste, je devais apprendre à pêcher. Non seulement parce que tous mes écrivains préférés étaient des pêcheurs, ni à cause de l'attrait mystérieux de la littérature américaine pour les baleines, l'espadon, la truite et le saumon, mais parce qu'à cette époque j'imaginais l'écriture comme une sorte de monachisme, et chaque moine qui se respecte a une pratique de méditation, donc la pêche serait mon yoga, ma danse tourbillonnante, mon tir à l'arc, ma prière.